Bernard Brandone, ancien ingénieur dans le domaine des lubrifiants industriels devenu auditeur et consultant pour Gesip, répond à nos questions afin de revenir sur sa riche expérience dans le domaine de la sécurité. Il nous parle de ses compétences acquises au cours de sa vie professionnelle de pétrolier puis valorisées grâce aux missions de consultant et auditeur réalisées auprès de Gesip, en tant que jeune retraité.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel d’abord en tant qu’ingénieur puis en tant qu’auditeur jeune retraité chez Gesip ?
Je me suis formé aux Arts et métiers en tant qu’ingénieur avec une spécialisation moteurs. J’ai commencé à travailler en 1970. J’ai réalisé mon début de carrière au sein du centre de recherches de l’entreprise, au Havre, dans le domaine des lubrifiants automobiles pendant huit ans. J’ai ensuite travaillé durant 23 ans, à Paris, dans le domaine des lubrifiants industriels.
Par la suite, mon travail s’est porté vers les domaines de l’agriculture, du fioul domestique et du gaz avant que je me dirige vers la sécurité. J’écrivais les procédures de sécurité et gérais l’organisation de la gestion de crise. A ce titre, j’ai œuvré à la mise en place d’un logiciel de reporting sécurité dans le monde entier.
Finalement, c’est 39 ans d’expérience accumulée dans le domaine. Gesip m’a, ainsi, demandé de réaliser des audits. Mes contacts avec l’organisme résultaient de ma participation aux réunions des organismes de normalisation. J’ai considéré qu’il s’agissait d’une façon intéressante de valoriser mes connaissances. D’autant que j’ai toujours pris plaisir à enseigner et à transmettre mon savoir acquis sur le terrain au fil de mes voyages, rencontres et visites.
Quel était votre rôle en tant que consultant chez Gesip ?
J’agissais sur tous les systèmes de sécurité avec la mise en place d’exercices incendie au sein des raffineries. Ces exercices ont deux vertus indubitables : entraîner les équipes et offrir une occasion de réaliser un schéma d’audit avec passage en revue et analyses des procédures, organisations, hommes etc. Les personnels du site sont alors mis en mesure de découvrir leurs manques et faiblesses et de proposer eux-mêmes leurs solutions.
Nous avons pu tirer tous les bénéfices de ces exercices grâce à un circuit de connaissance. Effectivement, je participais tous les ans à un colloque organisé pour présenter les acquis. Véritable partages d’expériences, ces colloques étaient complétés par des visites sur le terrain.
Pouvez-vous nous parler d’une mission marquante au cours de votre expérience chez Gesip ?
La mission que je retiens particulièrement est celle menée à Mayotte dans le cadre de l’extension d’une usine au cours de laquelle j’ai également pu profiter de visiter l’île.
La volonté était d’augmenter les moyens de production en électricité, fabriquée à partir de moteurs diesel. S’est donc fait jour une forte nécessité d’établir un POI (Plan d’Opération Interne) avec l’aide de Gesip. C’est à ce niveau que je suis intervenue pour la mission la plus éloignée dans ma vie professionnelle au sein de Gesip.
Mon rôle a consisté tout autant à fournir des explications concernant le processus d’établissement du POI qu’à en soutenir la réalisation. Au cours de ma vie professionnelle, j’ai tellement éprouvé l’utilité de l’exercice afin de fiabiliser les connaissances et de permettre aux équipes de se les approprier, que j’avais demandé à compléter la mission par un exercice.
Nous avons repris en commun toutes les notices de calcul concernant la lutte incendie avec l’objectif in fine de transmettre les connaissances aux équipes sur place. Cela se rapprochait de mes missions effectuées au cours de ma vie professionnelle, avec les réunions incendie et les vérifications sur site, notamment des équipements comme, par exemple, les canons incendie, avec la même finalité : pouvoir lutter efficacement contre tout événement fort.
Il y avait le risque corrélé au statut d’auditeur externe qui vient d’un organisme auquel on commande une étude de se heurter à la mauvaise implication des équipes. C’était donc un challenge très intéressant que d’impliquer le personnel. Là encore, je me suis appuyé sur mon expérience professionnelle pour toujours axer sur la persuasion plutôt que d’imposer les choses.
Quel message souhaitez vous faire passer auprès des jeunes retraités d’industrie ?
Inviter et donner envie aux jeunes retraités d’agir aux côtés de Gesip.
Gesip a été pour moi le moyen de réaliser ma vocation de “transmetteur d’expérience” et de pédagogue. Transmettre et apprendre non seulement les connaissances aux jeunes générations, mais également faire passer l’importance capitale et décisive du terrain et du retour d’expérience ainsi que l’intérêt de la discussion avec les équipes sur place.
Me vient encore deux exemples pour illustrer ce propos :
- La mission de rédaction de cahiers des charges pour des camions de pompier qui a requis l’étude en réel des camions ainsi que la visite des raffineries pour déterminer les besoins.
- La raffinerie de Leuna, en Allemagne, réputée pour ses compétences en matière de sécurité. Pourtant, lors d’un exercice incendie en conditions réelles, la mousse n’a jamais pu être envoyée dans la cuvette choisie dans la mesure où l’un des surpresseurs nécessaires pour monter le circuit d’eau en pression avait été court-circuité par un personnel de l’entretien.
Gesip mise sur la connaissance des événements et le partage des expériences pour améliorer la sécurité des personnes et des matériels dans le domaine industriel.
Nous recherchons des nouveaux consultants pour valoriser leurs compétences et leur savoir au cours de missions d’audit et de formation aussi variées qu’enrichissantes. Rejoignez-nous et contribuez à un projet d’importance majeur.