Une surface de liquide inflammable en feu est l’un des plus grands risques industriels. Pour circonscrire ce genre de menace, une seule réponse possible: l’application d’une solution moussante. Mélange d’eau et d’émulseur, cette solution moussante doit être appliquée avec maîtrise pour, à la fois permettre l’extinction du feu rapidement, tout en s’assurant de disposer de réserves suffisantes pour revenir à une situation sécurisée durable. Pour ne jamais manquer de ces moyens indispensables à lutte anti-incendie, le calcul d’un taux d’application optimal est primordial.
Taux d’application : définition
Le taux d’application est la quantité du mélange entre de l’eau et un émulseur projeté sur un feu de liquide inflammable. Il se quantifie selon le volume de liquide projeté, ramené à la surface en feu et selon le temps. Il s’exprime donc en litre par minute et par mètre carré L/(min.m 2).
De quoi dépend le taux d’application ?
Le taux d’application de la solution moussante dépend de différents facteurs qui sont pour certains anticipables. Mais certaines caractéristiques propres aux incendies de liquide inflammable obligent à un calcul de taux d’application précis et cohérents. Le choix de l’émulseur et de son fabricant qui en donne des consignes spécifiques d’utilisation sont, par exemple et par définition, des éléments connus. Au contraire, l’accessibilité du feu, la facilité avec laquelle l’application de la solution moussante va pouvoir être réalisée ou encore la météo ne sont pas toujours prévisibles.
Les 6 facteurs principaux dont dépend le taux d’application sont les suivants :
- le type de liquide inflammable : hydrocarbure polaire ou non polaire
- le type d’émulseur à disposition
- la nature de l’équipement à protéger
- le mode d’application (application douce, indirecte ou directe)
- les recommandations du fabricant pour le taux expérimental
- les conditions spécifiques lors de la déclaration de l’incendie : météo, accessibilité, délai d’intervention etc.
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À quoi sert le taux d’application ?
La valeur de taux d’application pour une scénario donné est systématiquement inscrite dans le Plan d’Opération Interne (POI) lorsqu’il y en a un. Il est l’élément clef de la lutte contre les feux de liquide inflammable. En effet, le taux d’application énoncé dans le POI doit être celui utilisé comme taux d’extinction car il permet l’extinction d’un feu et ce pour une raison principale complémentaire : le calcul de la réserve nécessaire d’eau et de solution moussante.
Enfin, ce taux d’extinction permet de définir des capacités de réserves en eau et émulseur cohérents pour disposer de suffisamment de stock pour la production de solution moussante. En lien avec les différents scénarios de feux de liquides inflammables prévus dans son étude de danger, le taux d’application prévu pour chacun des scénarios dans le POI doit permettre de circonscrire dans de bonnes conditions n’importe quel incendie de liquide inflammable se déclarant au sein du site.
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Gesip, les émulseurs et le taux d’application
Fort de sa très longue expérience dans la prévention des risques industriels, Gesip, fondé en 1953, a développé une expertise reconnue dans la gestion des incendies. Cette expertise n’est pas seulement reconnue par les partenaires qui font appel à Gesip pour des formations de sécurité incendie directement en situation sur les sites de Roussillon ou de Vernon.
En effet, Gesip est reconnue par l’administration comme étant le seul organisme français capable de qualifier les émulseurs comme « particulièrement performants”. Gesip va encore plus loin en mettant à disposition son savoir-faire, son expertise et les plateaux techniques de ses centres pour tester de nouveaux matériels innovants ou encore participer à l’élaboration de cahiers des charges technique dans le cadre d’un appel d’offres.
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