Sur un site industriel, les risques d’incident existent. Il est impératif de les réduire au maximum.
Les années soixante marquent le début d’une réelle prise de conscience en ce qui concerne ces risques. Depuis, une réglementation stricte en la matière a commencé à se développer progressivement aussi bien au niveau français qu’européen. En effet, de nombreuses obligations ont été mises en place, notamment les directives SEVESO ou encore le concept d’ICPE, imposant par exemple la réalisation d’études de dangers, l’élaboration et la mise en place de plans d’opération interne.
Les entreprises connaissent bien la réglementation et l’importance de travailler dans des conditions de sécurité. Par ailleurs, il existe des syndicats professionnels, mais aussi Gesip pour les accompagner.
Revenons sur quelques mesures mises en place par l’administration ces dernières années.
Catégoriser les entreprises à risques
Pour permettre d’évaluer le potentiel de risque, l’administration a catégorisé les sites :
- Les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) regroupent toutes les exploitations susceptibles de créer des risques de pollution ou de nuisances pour l’environnement ou les populations alentour.
- Les sites Sevesoqui représentent les installations avec un risque d’incident majeur.
Maîtriser l’urbanisme pour anticiper les risques industriels
Le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) a été créé après l’événement de l’usine AZF à Toulouse en 2001. Le PPRT se compose de documents présentant les installations et leurs risques, du périmètre d’exposition, des différentes zones de dangers, d’un règlement et des recommandations pour la protection des populations alentour.
La Servitude d’Utilité Publique (SUP) est une limitation administrative du droit de propriété. Les SUP peuvent avoir pour conséquences :
- L’interdiction ou limitation du droit d’occupation des propriétaires,
- L’obligation d’effectuer des travaux d’entretien, de réparation,
- L’obligation de laisser les travaux s’exécuter.
Le Porter À Connaissance (PAC) consiste pour les préfets à alerter les maires concernés des risques potentiels des sites sur leur commune. Les maires doivent ensuite prendre en compte ces risques dans leur plan d’urbanisation et lorsqu’ils délivrent des permis de construire.
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Mettre en place des plans de secours pour anticiper les risques industriels
Les installations Seveso ont l’obligation de posséder un POI, le tester et le mettre à jour régulièrement.
Le Plan d’Opération Interne (POI) est un plan de secours pour les sites industriels. Il doit prendre en compte les scénarios d’accidents, déterminer le responsable de son application et le personnel en charge de son exécution.
Le Plan Particulier d’Intervention (PPI) fait partie du plan ORSEC. Il permet notamment de définir le périmètre de protection, d’identifier les sites sensibles accueillant des populations fragiles (écoles, hôpitaux…) et de mettre en place des mesures de protection de la population. Comme pour le PPRT, le PPI mobilise l’exploitant à l’origine du risque, la commune et l’État.
La maîtrise des risques passe aussi par la connaissance des évènements et le partage des expériences. Depuis 1953, Gesip renforce la sécurité des personnes et des installations par la transmission des savoirs grâce à la formation et l’expertise.
Dans ce cadre, Gesip propose de nombreuses prestations comme des groupes d’échanges et d’études, la réalisation de missions d’audit et conseil, la conduite d’essais de produits ou matériels, ou encore une offre de formation. Nous possédons notamment des formations pour enseigner l’intervention sur les feux réels de stockage, dépôt, ou distribution, ou encore apprendre à s’ intégrer dans une équipe de gestion de crise.