Lors d’une intervention, le chef d’équipe d’intervention doit assurer la sécurité de ses intervenants, aussi bien collective qu’individuelle. Pour éliminer ou réduire le danger pour lui-même et pour les autres, il doit gérer les différents éléments de la sécurité, comme les signaux, la zone verte, les EPI ou encore le choix de ces derniers. Mais aussi, il doit savoir analyser la zone de travail pour identifier les différents dangers, accès et risques liés à l’intervention.
La reconnaissance de la zone de travail
La reconnaissance de la zone de travail se fait de façon périmétrique. Ainsi, il faut regarder partout, à savoir dessus, dessous, dedans, devant, derrière, et sur les côtés. Cette zone est effectuée par le chef d’intervention et ses équipiers.
L’objectif est simplement d’identifier les dangers, les accès, et analyser les risques de cette zone, afin d’adapter au mieux les comportements et EPI utilisés par les intervenants.
La reconnaissance est dite initiale, évolutive, permanente, et définitive.
Lors d’une phase de reconnaissance il est primordiale de faire une analyse systémique de la zone d’intervention sur :
- Les sources : l’origine de l’événement / point de fuites
- Les fluxs : Vecteur de diffusion – quelle est la forme de la fuite (gaz, solide ou liquide)
- Les cibles : impactés potentiels à proximité de l’événement, avec la priorisation des actions dans l’ordre suivant: PBE (Personnes/Biens/Environnement).
Identifier les dangers
Comme vu plus haut, les équipements de protection individuels sont sélectionnés en fonction du danger analysé grâce à la reconnaissance de la zone de travail. Aussi, le matériel nécessaire à la bonne réalisation de l’intervention est également défini par cette même reconnaissance.
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Identifier les accès
Pour faciliter l’accès à la zone d’intervention par les intervenants, il faut définir les accès les plus sécurisés pour eux. Ainsi, positionner la zone verte est essentiel.
La zone verte est une zone définie par le chef d’équipe en intervention, qui doit être établie dans une zone sécurisée, permettre une évacuation immédiate, être connue de tous et faire l’objet d’un suivi des arrivées et des sorties.
Une fois que cette zone verte est mise en place, il faut définir un itinéraire que les intervenants devront suivre tout au long de l’intervention. C’est alors à ce moment-là qu’est définie la zone de repli pour les intervenants en cas de besoin ou de danger immédiat.
Analyser les risques
Cette dernière étape permettra de baliser correctement la zone de travail, afin que les consignes soient respectées par tous et soient claires. Aussi, elle aidera à positionner la zone verte, puisque cette dernière doit être exemptée de tout danger.
Pour analyser les différents risques liés à une intervention, il faut prendre en compte tous les types de risques connus, à savoir les risques :
- liés aux fluides
- liés à la zone de travail
- liés à l’environnement de travail
- liés à l’équipement
Une fois ces risques analysés, il sera plus facile de mettre en place différentes actions et de les prioriser pour commencer l’intervention.
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En résumé, analyser une zone de travail est un travail extrêmement important en intervention, car il permet d’assurer la sécurité de tous les intervenants, et éviter les risques et les dangers liés à cette intervention. Identifier les dangers et les accès permet de se replier en cas de besoin et d’être conscient de l’importance et des enjeux de l’intervention. C’est au chef d’équipe d’intervention de gérer cette reconnaissance de la zone de travail et cette analyse de la zone, pour permettre ensuite aux intervenants de réagir de façon efficace. Pour promouvoir la sécurité et former les experts de demain, Gesip vous propose des formations complètes. N’hésitez pas à nous contacter pour vous inscrire ou pour plus d’informations.